Déroulement d'une séance
Avant une séance avec votre ostéopathe :
Pour avoir le maximum de renseignements amener dans la mesure du possible tous les clichés radiologiques et autres examens complémentaires (scanner, IRM, échographie…) lors de la première séance d’ostéopathie (penser au carnet de santé pour les nourrissons…).Il est indispensable pour votre thérapeute de connaître tous les détails de votre historique médical.
Déroulement d’une séance :
La séance d’ostéopathie dure environ 45 minutes, mais selon le type de pathologie et la chronicité il se peut qu'elle soit rallongée à 1h. Elle débute par un interrogatoire clinique précis, le thérapeute doit savoir ce qui peut lier votre histoire à celle de la douleur. Pour cela, il est essentiel de ne rien laisser au hasard quand il vous pose des questions, et le laisser lui-même écarter des réponses sans rapport. Vous devez également signaler à votre ostéopathe si vous avez un traitement en cours (diabète, hypertension artérielle, prise d’anti-coagulants…), si vous êtes enceinte, si vous avez déjà été manipulé (quand ? pourquoi ? par qui ? et avec quels résultats ?), vos antécédents chirurgicaux…
Ensuite, le thérapeute vous examine, debout d’abord (analyse des grands aplombs, équilibres posturaux…) puis en position assise et allongée, en vous demandant d’effectuer des mouvements spécifiques de flexion, extension, inclinaison, rotation : ce sont les tests de mobilité passifs et actifs (contre résistance..). C’est le moment où le « toucher-qualité » qui différencie les ostéopathes des autres professions médicales, rentre en jeu. L’ostéopathe appréciera la flexibilité et la mobilité des articulations et autres tissus du corps pour situer le ou les problèmes. . Une fois que le problème est localisé, le thérapeute entamera un traitement adéquat. Il existe pour cela tout un arsenal de techniques, mais toutes sont indolores, spécifiques, adaptées à chaque patient.
La récupération de la souplesse tissulaire, fera appel parfois à des techniques dites de « thrust», qui consiste à informer le tissu en question grâce à un geste correcteur de haute vélocité et de courte amplitude, tout à fait indolore. Ces techniques mettent en avant la décoaptation des surfaces articulaires ayant pour conséquence un « pop » ou « crack » articulaire, résultant d’une dépression d’air au sein même de la cavité articulaire, et qui n’est en aucun cas la finalité de la manipulation, mais simplement son « expression ».
L' ostéopathe utilisera également :
- des techniques crâniennes, qui consistent à travailler sur les sutures, ou les fontanelles du nourrisson et de l’enfant, qui sont les « zones frontières » entre les différentes pièces osseuses, le crâne étant comparé à un puzzle, qui lorsqu’on lui redonne sa souplesse(différence entre la boule de billard et l’orange…), permet de favoriser la circulation cérébrale et des méninges, et de libérer ainsi la pression qui s’exerce à l’intérieur de la boîte crânienne (même but que les tryptans, ou les antalgiques à base de caféine…) pouvant être à l’origine de maux de tête (céphalées) voire de migraines. Chez l'adulte le traitement crânien se fera par l'abord neurovégétatif par des pression/relachement à des endroits précis.
Ces techniques permettons également un relâchement des muscles qui recouvrent la voûte crânienne, qui sont en continuité avec ceux des machoires et des cervicales.
Enfin, une action sur les os de la face permettra de drainer le mucus qui circule entre les différentes cavités, notamment les sinus, et sera à l’origine du traitement de toutes les pathologies ORL.
- des techniques viscérales, le ventre étant constitué de plusieurs couches en continuité les unes aux autres, et pouvant facilement entraîner des adhérences, les manipulations digestives pourront libérer celles-ci, avoir un effet sur les spasmes, via le système neuro-végétatif, améliorer la circulation sanguine et lymphatique, et donc le fonctionnement général du système digestif ( régulation du transit etc…)
Il est indispensable de comprendre que le but d’une manipulation est d’informer la structure à manipuler, afin de retrouver sa flexibilité et sa mobilité, et non de la faire « craquer » vulgairement.
Après une séance :
Il peut arriver, après une séance d'osteopathie, que le patient ressente de la fatigue, des courbatures, et des douleurs résiduelles (ces symptômes sont dus aux modifications apportées au cours de la séance), celle-ci mettront entre 2 et 4 jours à disparaître. Il sera nécessaire, pour éviter tous ces problemes, de bien suivre les conseils proposés par votre ostéopathe en fin de séance.